C'était mercredi matin, à l'heure du changement d'équipe dans ce site gazier à 1 300 km au sud d'Alger. «Tout à coup, il y a eu les coups de feu, les explosions, on n'a rien compris, l'alarme s'est déclenchée. Juste après, ils nous ont plongés dans le noir, ils ont réussi à couper l'électricité, ils ont pris possession de la base, ils sont entrés dans les chambres, ils ont cassé les portes tout en criant : "On ne cherche que les expatriés, les Algériens vous pouvez partir !" a expliqué anonymement sur France Info un ingénieur algérien. Ils ont récupéré les "expats", ils les ont encerclés, ils les ont attachés. Ils se sont regroupés du côté du restaurant.»
Outre les centaines de travailleurs algériens, des Américains, des Britanniques, des Japonais, des Français, un Irlandais, des Norvégiens et des Philippins figuraient parmi les otages. «Quand ils ont vu que l'armée a pris position, ils ont séparé les otages, les expats d'une part ; les Algériens, ils les ont emmenés dans le foyer», affirme un autre témoin algérien anonyme.
Sur Europe 1, un Français, Alexandre Berceaux, salarié de la société française CIS Catering a raconté : «Je suis resté caché pendant presque quarante heures dans ma chambre, sous le lit. J'ai mis des planches un peu partout au cas où. J'avais un peu de nourriture, un peu à boire, je ne savais pas combien de temps cela allait durer.» Il a été finalement trouvé par les militaires algériens. «On a aussi trouvé trois Angl