Soucieuse d'adopter une «approche globale» dans la crise au Mali, l'Union européenne prévoit d'aider à hauteur de 50 millions d'euros la force d'intervention africaine et de renforcer son aide au développement à Bamako, selon des sources européennes.
A la suite de la réunion jeudi de ses ministres des Affaires étrangères, l’UE a décidé de financer une partie des besoins du déploiement de la Mission internationale de soutien au Mali (Misma), estimés entre 150 et 200 millions d’euros.
En réservant 50 millions d'euros à cet effet, l'UE «serait en mesure de couvrir des dépenses non-militaires de la force, telles que des per-diem, des frais de transport et des frais médicaux notamment», a expliqué le commissaire chargé du Développement, Andris Piebalgs.
Les conditions de cette assistance seront discutées à la réunion des donateurs de la Misma organisée le 29 janvier à Addis Abeba en marge d'un sommet de l'Union africaine. Par ailleurs, l'UE pourrait «rapidement mobiliser une enveloppe d'environ 250 millions d'euros» dans des programmes de développement pour «venir en aide à une population malienne durement touchée par cette crise multiforme», selon Andris Piebalgs.
Une partie des programmes ont été suspendus par Bruxelles à la suite du coup d'Etat du 22 mars 2012 à Bamako. Les ministres européens ont conditionné leur reprise à l'engagement des autorités de transition à faire des progrès dans le processus «visant à rétablir la démocratie et l'or