Vendredi, Bamako a retrouvé le sourire : l’annonce de la libération de Konna, qui était aux mains des islamistes dans le centre du pays, a été vécue comme un soulagement. Même s’il n’y a jamais eu, jusqu’à présent, de psychose dans la capitale malienne. Les bonnes nouvelles du front confortent surtout la confiance de l’immense majorité des Maliens, qui affichent un optimisme indéfectible depuis l’intervention française.
Comme si la guerre, à peine commencée, encore incertaine, était déjà gagnée. «Ce n'est pas une guerre entre une armée et une région. Les militaires français, africains et maliens pourront compter sur le soutien des populations locales qui, elles, savent où se cachent les jihadistes et où ils ont dissimulé des armes», assure ainsi Moktar Mariko, président de l'Association des droits de l'homme maliens (ADHM).
Boubous. En mission à Mopti et Sévaré, ces derniers jours, il a pourtant appris des détails troublants sur l'arrivée des islamistes à Konna : «Ils sont rentrés dans la ville à dos d'âne et à vélo, en dissimulant leurs armes. Puis ils se sont massés dans la mosquée où les religieux ont ordonné à la population de les cacher», croit-il savoir. Il a également eu connaissance d'arrestations d'hommes, en route vers la capitale, qui dissimulaient des armes démontées. «Je n'ai pas pu vérifier», tempère-t-il. Il n'a pas, non plus, pu confirmer l'information selon laquelle deux hommes auraient été interpellés avec des grena