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Libération
Récit

Législatives israéliennes : les Territoires occultés

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En campagne pour les élections de mardi, tant la droite au pouvoir que les travaillistes, qui se concentrent sur les problèmes sociaux, esquivent la question palestinienne.
Un Palestinien manifeste vendredi à Boudrous, à l’ouest de Ramallah. (Photo. AFP)
publié le 18 janvier 2013 à 20h46

Dans la campagne électorale pour les législatives israéliennes qui se tiennent le 22 janvier, certains mots sont quasiment absents des débats : le terme «Palestinien» et l'expression «accord de paix». Ni le Likoud de Benyamin Nétanyahou et surtout pas le Parti travailliste de Shelly Yachimovich n'en font mention. C'est cette formation (créditée de 16 à 17 sièges), autrefois à gauche sur les sujets politiques, qui imprime l'angle social et économique à la campagne. Cherchant à récupérer les voix de ces centaines de milliers d'Israéliens qui sont descendus dans les rues à l'été 2011 pour réclamer plus de justice sociale, notamment avec la baisse des loyers et la fin des cartels, les travaillistes n'effleurent même pas le sujet du renouvellement des négociations avec les Palestiniens. L'ancienne journaliste Shelly Yachimovich préfère répondre «salaires équitables», «baisse des prix de l'alimentation» ou «renforcement de la sécurité sociale» à chaque fois qu'elle est interrogée sur le conflit politique et la sécurité du pays.

A tel point que l'écrivain Amos Oz, s'est énervé en lançant que si pour Ehud Barak, ancien chef du Parti travailliste, «il n'y avait pas de solution» avec les Palestiniens, pour Yachimovich, «il n'y a pas de problème». Dans le clip télévisé supposé présenter le programme de son parti, elle s'affiche dans sa cuisine, raconte son histoire familiale - «nous étions pauvres mais nous avions une belle vie»