Au moins douze otages ont été tués, dont un Français, depuis le début du raid des forces spéciales algériennes sur le site gazier de Tigantourine, jeudi. «L'un de nos compatriotes, M. Yann Desjeux, [a] malheureusement perdu la vie. Trois autres de nos concitoyens présents sur le site lors de l'attaque des terroristes ont la vie sauve», a affirmé vendredi le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius. Une centaine d'otages étrangers ont été libérés et une trentaine d'autres étaient toujours portés disparus, selon l'agence officielle algérienne APS. L'agence de presse mauritanienne ANI affirmait elle que les ravisseurs - dont dix-huit auraient été tués lors de l'assaut selon Alger - détenaient toujours sept étrangers : trois Belges, deux Américains, un Japonais et un Britannique.
Pourquoi Alger a-t-il décidé l’assaut ?
Cette décision n'a surpris personne. «Les autorités algériennes sont dans une logique politico-idéologique qui privilégie l'élimination des terroristes plutôt que la vie des otages», souligne Jean-François Daguzan, directeur adjoint de la Fondation pour la recherche stratégique et pilier de la revue Maghreb/Machrek. Une conception peu ou prou identique à celle des Russes qui, dans de telles prises d'otages de masse comme au théâtre de la Doubrovka de Moscou en 2002 ou dans une école à Beslan, en Ossétie-du-Nord (2004), ont lancé des attaques où des centaines d'otages sont morts. Dans de telles opérations, l'aléatoi