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Libération
TRIBUNE

«A la Maison Blanche», deuxième saison

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par Roger Persichino, Professeur de politique américaine à Sciences-Po
publié le 20 janvier 2013 à 19h06

Depuis sa réélection, Barack Obama a précisé les objectifs de son second mandat : la réforme de l’immigration, la revitalisation de l’économie et des finances publiques, l’indépendance énergétique et l’environnement.

Jusqu'en 2014, il va devoir affronter le 113e Congrès, dont la Chambre basse est contrôlée par les républicains. L'espoir d'une avancée législative est mince.

Le plafond de la dette, qu’il faut relever avant février pour financer la trésorerie du pays, sera le levier de négociation principal du Grand Old Party (GOP). Comme l’a montré le récent débat autour du «mur fiscal», à l’image des deux années écoulées, il faut s’attendre à une alternance de crises et de compromis modestes. Le GOP devant préserver sa marge de négociations, ces arrangements seront de courte durée. Bref, loin du thème officiel de la seconde investiture de Barack Obama : «Confiance dans le futur de l’Amérique», les agences de notation préparent déjà leurs circulaires sur la certitude d’une impasse au Congrès.

Est-ce à dire que Barack Obama est condamné à décevoir les espoirs qu’il avait fait naître - à gauche tout du moins ?

La réponse est non, à deux titres au moins.

Tout d’abord, son premier mandat est loin d’avoir été aussi terne que certains ont voulu le dire. Ses deux grandes victoires législatives - la réforme de santé et la loi Dodd Frank sur le contrôle des marchés financiers - prescrivent un grand nombre de régulations, dont la majorité n’a pas encore été finalisée. Il en va de