Hier, le bilan très lourd donné par Alger suite à l'assaut donné sur le site gazier de Tigantourine d'In Amenas faisait état de 23 morts parmi les otages et de 32 ravisseurs tués. Il y aurait en outre encore une vingtaine de corps non identifiés. En l'absence d'autres informations que celles données depuis jeudi par l'APS, la principale courroie de transmission du gouvernement algérien, il semble hasardeux d'établir le déroulé exact des faits. Le ministre algérien de la Communication, Mohamed Said, a déclaré hier que le bilan des victimes de l'attaque islamiste contre le complexe risquait d'être «revu à la hausse». Depuis le début de la prise d'assaut du complexe gazier, Paris se garde bien de critiquer Alger : «Face au terrorisme, il faut être implacable», a déclaré hier le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius.
A Alger, l'ensemble de la presse salue l'opération de l'armée, alors que Londres et Tokyo notamment, qui ont perdu des ressortissants dans la prise d'otages, jugent la réaction extrêmement brutale. «Les Algériens n'ont accordé aucune importance aux critiques», répond Echorouk, le plus fort tirage de la presse arabophone, qui poursuit : «Même la France, qui a fait preuve de compréhension envers l'Algérie, n'a en fait que renvoyé l'ascenseur pour la compréhension algérienne de son intervention au Mali.» François Hollande a estimé que l'Algérie avait eu «les réponses» les «plus adaptées» car «