«Vous, Algériens et musulmans, n'avez rien à craindre: nous cherchons les chrétiens qui tuent nos frères au Mali et en Afghanistan pour piller nos richesses», criaient les islamistes armés aux otages algériens. La trentaine d'assaillants, des membres des Signataires par le Sang, le groupe fondé en décembre par un chef historique d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), Mokhtar Belmokhtar, semblaient bien connaître le complexe gazier d'In Amenas, à quelque 1.300 km au sud-est d'Alger.
«Ils ne se sont pas rendus au site de l'algérienne GTP, ni sur celui de Sarpi, italien, vide au moment de l'attaque», raconte à l'AFP Riad, un des otages algériens employé par le japonais JGC. Les assaillants connaissaient les procédures internes, les numéros de chambres des expatriés et ils ont attaqué les bases de BP et de JGC, les seuls où il y avait des étrangers. Pour Riad, pas de doute: «Ils avaient des complicités à l'intérieur car ils connaissaient les chambres des expatriés et tous les détails sur le fonctionnement de la base».
«Exécutés sauvagement»
«Ils étaient bien renseignés», confirme Abdelkader, un employé du britannique BP. «Ils sont venus tuer des étrangers et en prendre d'autres en otage», raconte ce rescapé de la prise d'otages spectaculaire qui s'est achevée samedi après un double assaut des forces spéciales algériennes.
«Nous avons tous été terrorisés quand nous avons entendu des rafales mercredi à 5h30», confie Riad. Lui et ses collègues