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Libération

Les pays d’Afrique de l’Ouest sur le pied de guerre mais sans moyens

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Les contingents de la Cédéao arrivent au compte-gouttes au Mali.
publié le 20 janvier 2013 à 21h26

Hormis les Tchadiens, pré-positionnés au Niger depuis vendredi sur la frontière orientale du Mali, les contingents promis par la Cédéao (Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest) rallient Bamako au compte-gouttes. Hier, la capitale malienne attendait ainsi l’arrivée d’une trentaine de Béninois, après avoir accueilli jusqu’ici une centaine seulement de militaires nigérians et togolais. Malgré les appels pressants et renouvelés de Paris, les pays africains de la région continuent, pour l’heure, de faire de la figuration au Mali. Mais cela pourrait changer rapidement, assure-t-on à Paris.

«Unanimité». Réunis samedi à Abidjan, en Côte-d'Ivoire, les Etats de la Cédéao ont répété leur volonté de ne pas laisser l'ex-puissance coloniale seule en première ligne au Mali. «Tout s'accélère dans le bon sens, affirme une source proche du dossier. A Abidjan, il y a eu unanimité chez nos partenaires africains et la dynamique est véritablement enclenchée : une grande partie des forces sera déployée avant la fin du mois.» La Cédéao a décidé d'envoyer 3 300 hommes regroupés dans la Mission internationale de soutien au Mali (Misma). Les pays d'Afrique de l'Ouest semblent donc convaincus de la nécessité d'agir vite, mais ils n'en ont pas encore les moyens. Ce week-end, ils ont clairement affiché leurs limites, appelant l'ONU à «fournir immédiatement l'appui logistique et financier pour le déploiement de la Misma». A cet égard, la conférence