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Mali: Paris veut des soldats africains «vite»

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A Abidjan, les dirigeants ouest-africains demandent l'appui logistique et financier de l'ONU. Londres et Washington n'enverront pas de troupes.
Le président malien Dioncounda Traoré, le 19 janvier 2013 à Abidjan (Photo Sia Kambou. AFP)
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publié le 20 janvier 2013 à 8h43

Les dirigeants ouest-africains réunis samedi à Abidjan ont appelé l'ONU à fournir «immédiatement» son appui logistique et financier à l'envoi «sans plus tarder» de la force militaire régionale au Mali, la France leur demandant en même temps de se déployer «le plus vite possible». Dans le même temps, Londres et Washington se sont dit déterminés à lutter contre les agissements d'Al-Qaïda au Maghreb (Aqmi), mais ont exclu d'envoyer des troupes dans la région.

La France a elle déjà déployé 2.000 soldats au Mali, un chiffre qui va rapidement atteindre et peut-être même dépasser 2.500 hommes, et le président François Hollande a expliqué que la France resterait au Mali «le temps nécessaire pour que le terrorisme soit vaincu dans cette partie de l'Afrique».

A Abidjan, la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) a demandé à l'ONU «de fournir immédiatement l'appui logistique et financier pour le déploiement de la Misma» (Mission internationale de soutien au Mali), à l'issue d'un sommet extraordinaire consacré au Mali. Les Etats membres de la Cédéao ont été appelés à fournir «sans plus tarder» les troupes promises à cette force d'intervention. En ouvrant le sommet, le président ivoirien Alassane Ouattara avait plaidé pour «un engagement plus large (...) autour de la France et de l'Afrique dans la guerre totale et multiforme contre le terrorisme au Mali».

Londres et Washington en retrait

La force régionale, baptisée Mission intern