Les députés allemands sont partis plus tôt en week-end la semaine dernière. Pendant plusieurs jours, leur Parlement a été livré aux techniciens : pour la première fois de son histoire, le Bundestag reçoit aujourd'hui un Parlement étranger au grand complet et il faudra se serrer pour faire de la place aux 577 députés français de l'Assemblée nationale. Du haut de la coupole de verre -symbole de la transparence des institutions ajoutée au bâtiment lors de sa réfection -, les touristes, essentiellement allemands, assistent incrédules à l'empilement des chaises bleues de la salle plénière, vingt-trois mètres plus bas. «Et dire que c'est nous qui finançons tout ça !» s'indigne un Bavarois moustachu.
«Vide». Pendant ce temps, le service protocolaire tente de résoudre un casse-tête : où asseoir les deux députés du FN, Gilbert Collard et Marion Maréchal-Le Pen, s'ils venaient avec la délégation française ? Au fond, où personne ne les remarquera ? «Ce qui est sûr, c'est qu'ils sentiront un grand vide autour d'eux», assure, sur son site, l'hebdomadaire Der Spiegel. «Il est des personnes que personne ne connaît, et avec qui personne ne veut avoir à faire», assène le chef du groupe parlementaire CDU-CSU, Michael Grosse-Brömer.
Timbre. Les Allemands, très impressionnés par le faste de Versailles en 2003, veulent un sans-faute… confirmant par là même les clichés tenaces au-delà du Rhin. 76 % des Français trouvent les Allem