Le Premier ministre, Benyamin Nétanyahou, veut un pays fort. C’est ce qu’il dit à longueur de slogans publicitaires pour défendre son parti aux élections législatives qui se tiennent aujourd’hui en Israël. Il voulait aussi une coalition forte, un renforcement de son camp et le gouvernement le plus représentatif des différentes tendances politiques du pays. C’est dans cette optique qu’il a appelé à des élections anticipées, qui se tiennent aujourd’hui. Mais au vu des sondages, son objectif pourrait s’avérer être un échec. Nétanyahou n’a pas anticipé la montée en puissance du parti de droite ultranationaliste religieux la Maison juive. Sous l’impulsion de Naftali Bennett, ex-chef d’entreprise et ancien chef de cabinet de Nétanyahou, la formation pourrait passer de trois sièges aujourd’hui à seize. Le parti, qui pioche largement parmi les électeurs du Likoud, s’oppose à la création d’un Etat palestinien.
Mayonnaise. Deuxième erreur de Nétanyahou : il a fait alliance pour présenter une liste unie avec le parti Israel Beitenou (nationaliste laïque), de l'ancien ministre des Affaires étrangères Avigdor Liberman. Or la mayonnaise n'a pas pris entre l'électorat russophone de Liberman et certaines franges du Likoud, comme les religieux et les orientaux. Certains d'entre eux ont quitté le navire pour donner leurs voix à d'autres partis. Sur les 42 sièges que comptent aujourd'hui Israel Beitenou et le Likoud au Parlement, les sondages ne prédisent à leur liste réunie qu