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Libération

Paris-Berlin, la noce dort

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Cinquante ans après la signature du traité de l’Elysée, le couple franco-allemand cherche un second souffle.
Charles de Gaulle et le chancelier Konrad Adenauer, à Bonn en septembre 1962, lors d’un voyage diplomatique d’une semaine du président français. (Photo.AFP)
publié le 21 janvier 2013 à 22h06

«On ne naît pas ami, on le devient, c'est un choix.» Hier, devant 200 lycéens et étudiants réunis pour la célébration du cinquantenaire du traité de l'Elysée, François Hollande a reconnu que l'amitié franco-allemande est plus affaire de volonté que de bons sentiments. Et c'est parfois compliqué. La question la plus piquante - c'est peu dire que les autres étaient bienveillantes - est venue d'un jeune lieutenant allemand, demandant à Angela Merkel de justifier la faible implication de son pays au Mali. Et c'est François Hollande qui est venu à son secours. Si la France est aussi engagée, ce serait parce qu'elle «était plus prête» que son partenaire, a répondu le chef de l'Etat. «Nous réalisons cette opération alors que l'Allemagne, elle, est restée en Afghanistan», a-t-il improvisé, n'hésitant pas même à y déceler les contours d'«une Europe de la défense». Un souhait encore loin d'être exaucé. Signe en tout cas de la grande difficulté pour Paris et Berlin de passer à une nouvelle étape.

Crispations. C'était il y a un an, jour pour jour. En meeting au Bourget, le candidat François Hollande désignait «le monde de la finance», comme son «adversaire». Et annonçait à l'Allemagne «une nouvelle relation de vérité et d'égalité». Depuis des semaines, la gauche dénonçait les effets pervers de la «Merkozie». «Voilà pourquoi, en janvier 2013, déclarait alors le socialiste, je proposerai à