Menu
Libération

L’irrésistible déclin du jihadisme

Article réservé aux abonnés
publié le 22 janvier 2013 à 19h06

Il y a les vraies difficultés et les fausses. Sitôt, et c’est en cours, que les soldats d’Afrique occidentale auront été assez nombreux à se joindre aux troupes maliennes et françaises, les villes du nord pourront être libérées. Ce ne sera pas un jeu d’enfant, mais les djihadistes ne sont que quelques milliers. Ils ont déjà essuyé beaucoup de pertes et auront toujours plus de mal à se ravitailler en carburant, car l’Algérie surveille mieux sa frontière malienne. Ils ne pourront bientôt plus qu’entretenir des poches de résistance à la nuisance limitée mais restera, alors, à gagner la paix, tâche autrement plus ardue que la guerre.

Il faudra, alors, contribuer à ce minimum d’amélioration des conditions de vie sans lequel la France susciterait un désamour à la hauteur de la reconnaissance que lui vaut aujourd’hui son intervention. C’est là que l’Europe sera indispensable et non pas maintenant, sur le terrain. Il faudra la mobiliser alors que chacun y compte ses sous et, bien plus complexe encore, il faudra permettre aux Touaregs d’avoir enfin des raisons d’espérer.

Sans rien imposer aux Maliens mais en pesant en ce sens, il faudra faire en sorte que ces Berbères qui ne se sont jamais sentis chez eux dans le Mali africain y bénéficient d’un respect de leur identité. C’est la condition sine qua non d’une paix durable car des troubles renaîtraient vite au nord si elle n’était pas remplie. Les djihadistes pourraient en profiter à nouveau et l’on en reviendrait, en conséquence, à la c