Menu
Libération

Cameron embarqué chez les euro-sceptiques

Article réservé aux abonnés
Le Premier ministre a promis hier un référendum sur le maintien, ou non, du Royaume-Uni dans l’Union européenne d’ici à 2017.
Le Premier ministre britannique David Cameron le 23 janvier. (Photo Ben Stansall. AFP)
publié le 23 janvier 2013 à 21h16

L'odeur d'œufs pourris échappée d'une usine de Rouen et que même les délicates narines britanniques ont ressenti de l'autre côté de la Manche était-elle un signe des temps à venir ? Cette interrogation d'un commentateur dans le Guardian illustre assez bien le malaise qu'a provoqué hier le discours tant attendu de David Cameron sur l'Europe.

Rubicon. Après de multiples atermoiements et une annulation de dernière minute, la semaine dernière, pour cause de crise algérienne, le Premier ministre britannique a finalement franchi le Rubicon et promis un référendum d'ici à la fin 2017 sur le maintien, ou non, du Royaume-Uni au sein de l'Union européenne.

Le tout assorti de conditions tout de même assez complexes et multiples. Il devra d'abord remporter les prochaines élections générales au printemps 2015, ce qui, à la lueur des sondages, ne sera pas évident. Puis, il devra engager avec l'Union européenne un certain nombre de négociations sur le rapatriement, de Bruxelles vers Londres, de prérogatives dont il s'est bien gardé de dresser la liste. Enfin, dans l'hypothèse hasardeuse où ses partenaires européens accepteraient de négocier et, en cas de succès, il proposera finalement aux Britanniques un «référendum pour ou contre le maintien du Royaume-Uni au sein de l'Union européenne».

Au lieu d’un discours devant un auditoire européen depuis Amsterdam, David Cameron s’est retrouvé à déclamer sa proposition, qualifiée d’historique par ses troupes, dans l