Au terme d'un calvaire judiciaire qui aura duré sept ans, Florence Cassez a retrouvé la liberté. La Française de 38 ans, qui purgeait une peine de soixante ans de prison et s'est toujours dite innocente des enlèvements dont elle était accusée, devait quitter, hier après-midi, la prison pour femmes de Tepepan, dans le sud de Mexico. Le matin (dans la soirée en France), la Cour suprême avait ordonné sa libération «absolue et immédiate», après avoir révoqué sa condamnation. Trois des cinq juges de la première chambre du Haut Tribunal se sont prononcés en faveur de cette libération.
Sentence. Cassez avait été arrêtée avec son ex-compagnon, Israel Vallarta, le 8 décembre 2005. Le lendemain, la police mexicaine avait organisé une mise en scène pour les télévisions, qui avaient retransmis la fausse capture de Florence Cassez et de son ex-compagnon. L'arrestation réelle avait eu lieu la veille, dans de toutes autres circonstances. C'est finalement le projet de résolution présenté il y a dix mois, et rejeté à l'époque par la Cour suprême, qui a été adopté, hier, par les juges. La juge rapporteur, Olga Sánchez, avait auparavant proposé d'annuler la condamnation et de renvoyer le dossier à une cour d'appel, afin que celle-ci émette une nouvelle sentence dans les prochains mois. Son intention était d'invalider toute la procédure judiciaire à cause des graves irrégularités qui l'entachaient, et de multiples violations des droits fondamentaux de la Française commi