La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a lancé mercredi une mise en garde face au risque terroriste islamiste en Afrique du Nord, lors d'une audition tendue devant le Congrès sur l'attentat de Benghazi en septembre qui a terni l'image du département d'Etat.
La chef de la diplomatie américaine, qui doit quitter son poste dans quelques jours au sommet de sa popularité, témoignait devant la commission des Affaires étrangères du Sénat où elle a tour à tour réprimé ses larmes et poussé un coup de colère en évoquant la mort de l’ambassadeur des Etats-Unis et de trois autres Américains dans l’attaque terroriste du 11 septembre contre le consulat américain en Libye.
Cet attentat aux explosifs et aux armes de guerre perpétré par des miliciens islamistes affiliés à Al-Qaeda «n'est pas survenu dans le vide», a lancé d'entrée Hillary Clinton. A ses yeux, «les révolutions arabes ont bouleversé l'équilibre des forces dans toute la région (et) l'instabilité au Mali a créé un refuge pour des terroristes qui cherchent à étendre leur influence et à perpétrer davantage d'attaques du genre de celle de la semaine dernière en Algérie».
De fait, la guerre au Mali et la prise d'otages en Algérie nourrissent les craintes des Etats-Unis qui redoutent depuis des mois une déstabilisation de l'Afrique du Nord par Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi) et s