L’intouchable Premier ministre sortant, Benyamin Nétanyahou, dit «Bibi», a vu son étoile pâlir devant Yaïr Lapid, un jeune loup arrivé deuxième avec sa formation Yesh Atid («Il y a un futur») des législatives de mardi. Dans les élections israéliennes, les projections autorisées par les sondages gardent toujours une surprise de dernière minute. Ils avaient prévu la chute des votes pour la liste commune formée par le Likoud de Benyamin Nétanyahou et Avigdor Liberman qui passe de 42 à 31 sièges. Ils avaient senti venir la montée du parti religieux ultranationaliste, meilleur allié des colons, la Maison juive de Naftali Bennett (11 sièges contre 3 actuellement). Le retour des travaillistes a été un brin exagéré, Shelly Yachimovich obtenant 15 sièges contre les 8 actuels. Mais, surtout, les sondages sont restés aveugles face au charisme vivifiant de l’ancien présentateur du journal télévisé du vendredi soir, Yaïr Lapid, qui rafle 19 sièges.

Gendre idéal. Les électeurs israéliens ont voulu du changement, ils ont fait entrer 50 nouveaux élus sur les 120 de la Knesset. Ils ont choisi des partis menés par des personnalités arrivées récemment en politique ; Yachimovich et Lapid sont d'ex-journalistes, Bennett a fait fortune dans la high-tech. En accordant leur voix au parti de Lapid, ils ont voulu pousser un homme consensuel, qui leur envoie l'image d'un pays dynamique et lancer un message fort aux ulra-orthodoxes restés en marge à la fois du service militaire et du mo