«Vu d'ici, cela peut paraître invraisemblable, mais au Mexique, il y a des milliers de cas comme le mien» : Florence Cassez avait beau dire qu'elle était encore «dans les nuages», elle avait à peine posé le pied sur le sol français, hier, qu'elle rappelait à tout le monde d'où elle venait. Du Mexique, un pays où, comme le dénoncent régulièrement les défenseurs des droits de l'homme, les arrestations arbitraires, la torture et la fabrication de coupables sont monnaie courante. L'implication de Florence Cassez dans une sombre affaire d'enlèvements, n'a jamais été clairement établie. Pour la France, il y a une seule affaire Cassez. Pour le Mexique, il y en a des milliers. La jeune femme a d'ailleurs bénéficié du combat mené par quelques précurseurs, qui ont défendu leurs droits et ont gagné leur liberté devant la Cour suprême. Depuis plusieurs années, le Haut Tribunal a défini un nouveau paradigme : la prééminence absolue des droits fondamentaux pour garantir l'application la plus ample possible du doute au bénéfice de la personne jugée. La Cour a ainsi entamé une véritable croisade contre la fabrication de coupables, un vieux réflexe ancré dans les rangs des forces de sécurité, qui jouent régulièrement les hors-la-loi.
Représailles. En 2006, Jacinta, Teresa et Alberta, trois petites commerçantes indiennes, sont accusées d'enlèvements par six policiers fédéraux armés jusqu'aux dents. Ils les ont agressées, elles leur ont tenu tête et se sont re