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Libération

Mali : première fissure dans le camp jihadiste

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Conflit . Une faction dissidente du groupe Ansar ed-Dine se dit prête à un «arrêt des hostilités».
Un pick-up du groupe islamiste Ansar Dine près de l'aéroport de Kidal, le 9 août 2012. (Photo Romaric Hien. AFP)
publié le 24 janvier 2013 à 22h16
(mis à jour le 25 janvier 2013 à 9h25)

Au quatorzième jour de l'intervention française au Mali, hier, Ansar ed-Dine, l'un des trois groupes qui occupent depuis plus de neuf mois le Nord, s'est scindé en deux. La partie dissidente a pris le nom de Mouvement islamique de l'Azawad (MIA). «Le MIA affirme de la manière la plus solennelle qu'il se démarque totalement de tout groupe terroriste, condamne et rejette toute forme d'extrémisme et de terrorisme et s'engage à les combattre», affirme l'entité à l'AFP.

«Sortie». C'est une figure touareg, Algabas ag Intalla, qui a pris sa tête après avoir été, mi-décembre, l'envoyé spécial d'Ansar ed-Dine à Ouagadougou, au Burkina Fasso, pour négocier avec la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest une sortie de crise.

Cette scission intervient près de deux semaines après le début de l’intervention militaire française destinée à aider l’armée malienne à reconquérir le nord du pays. Le nouveau groupe, basé à Kidal, encore épargné par les raids de la chasse française, contrairement à Tombouctou et Gao, où évoluent Aqmi et le Mujao, a lancé cet appel, qui sonne comme une reddition, aux autorités maliennes et à la France.

Ainsi l'aile «modérée» d'Ansar ed-Dine se détache du mouvement dirigé par le rebelle touareg Iyad Ag Ghaly. Ce même Iyad ag Ghaly est devenu salafiste, mais, selon certains témoins, n'a jamais craché sur un vieux malt. Le rebelle touareg avait finalement décidé, après avoir été tout prêt de se désolidariser des autres gro