«Je voudrais dire merci aux médias, qui ont toujours soutenu Florence en France.» En voici au moins un qui nomme les choses. C'est le président du comité de soutien à Florence Cassez, Jean-Luc Romero. A sa droite, Anne Hidalgo, première adjointe au maire de Paris. A sa gauche, maman Cassez. Quelque part, pas très loin, Valérie Trierweiler. Au-dessus de la scène, l'ombre tutélaire de Nicolas Sarkozy. Et, devant le groupe, l'océan des micros et des caméras, les journalistes qui grimpent sur les tables du bistrot où le comité de soutien a attendu le résultat de la délibération de la Cour suprême mexicaine. La foule des très grands jours, accourue parce que la chaîne concurrente, l'agence concurrente, est là aussi. Et il ne s'agit pas de laisser aux concurrents les meilleurs morceaux de l'affaire Cassez.
Elle est partout. Le présentateur de TF1, Gilles Bouleau, a décroché le gros lot : Cassez en direct à 20 heures, avec son avocat, Frank Berton. Bingo, comme au temps de la splendeur de TF1 (le grand journal de Canal + n’a décroché, lui, que maman Cassez et le président du comité de soutien). Quelles promesses a-t-il fallu déployer pour arracher le scoop à Michel Denisot ?
Dans ses questions, Bouleau ne se montre pas ingrat. L'héroïne du jour n'a décroché ni Nobel, ni oscar, mais c'est tout comme. Elle est interviewée comme le sportif après l'exploit. «Comment avez-vous appris très précisément que vous étiez libre ? Dans quel état d'esprit étiez-vous dans les heures qu