La fête d'étudiants a viré à la catastrophe nationale avec un bilan qui a stupéfié tout le Brésil : 232 victimes et 131 blessés, selon un dernier bilan hier soir. Tous ont péri dans l'incendie d'une boîte de nuit survenu dans la nuit de samedi à dimanche à Santa Maria, ville universitaire de 260 000 habitants, à environ 300 km de Porto Alegre (Etat du Rio Grande do Sul, extrême sud du Brésil). «On aurait dit un film de guerre, a rapporté Valdecir Oliveira, ex-maire de la ville, après s'être rendu sur place. Chaque quartier de Santa Maria a perdu quelqu'un dans ce drame.»
Feu de Bengale. L'incendie s'est déclaré vers 2 heures du matin dans l'établissement Kiss pendant le show pyrotechnique d'un groupe de rock. Le chanteur aurait brandi un feu de Bengale. Des étincelles ont alors atteint la mousse d'isolement acoustique du plafond. «Le feu a commencé à se propager lentement, a raconté à la radio un survivant, Murilo Lima. Le chanteur a cessé de chanter et jeté un verre sur les flammes puis il a essayé d'actionner l'extincteur, sans succès.» Dès lors, tout s'est déroulé très vite. «En vingt secondes, la fumée avait envahi toute la boîte, témoigne à son tour un des DJ qui animaient la fête. Quand j'ai voulu sortir, on n'y voyait déjà plus rien. Comme je connais la boîte, j'ai réussi, après être tombé et m'être fait piétiner, à m'échapper.» D'autres n'ont pas eu cette chance. La plupart des victimes sont mortes