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Libération
Récit

Mali : la France en avance rapide

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La France en guerre au Malidossier
Progressant toujours vers le nord, l’armée française veut continuer à prendre les islamistes de vitesse.
publié le 27 janvier 2013 à 22h46

Après Gao ce week-end, et Tombouctou, que les forces françaises encerclaient hier soir, ce sera peut-être au tour de Kidal dans quelques jours. Un peu plus de deux semaines après le lancement de l’opération «Serval», l’armée française est sur le point de reprendre le contrôle des principales villes du nord du Mali, tombées au printemps dernier aux mains des groupes islamistes armés.

Paris veut faire vite, probablement pour éviter toute forme d'enlisement. Mais aussi pour des raisons tactiques : après avoir empêché de justesse, le 11 janvier, la prise de la ville stratégique de Sévaré, au nord de Mopti, par les troupes coalisées d'Aqmi (Al-Qaeda au Maghreb islamique), d'Ansar ed-Dine et du Mujao (Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest), l'armée française entend bien continuer de bousculer un adversaire qui semble pris de vitesse. «Ne pas prendre l'initiative, c'est s'exposer au risque de la laisser à votre ennemi», expliquait hier un haut responsable militaire français à Bamako.

L’illustration en a été faite à Gao, l’un des bastions jusqu’à ce samedi des islamistes du Mujao. Cette ville d’environ 70 000 habitants avait certes été en grande partie abandonnée, ces derniers jours, par les groupes armés. Mais les éléments restés sur place ont, semble-t-il, été surpris par l’assaut lancé dans la nuit de vendredi à samedi, vers 3 heures du matin, par les forces spéciales. Depuis le début de l’opération Serval, celles-ci progressent systématiquement en amo