L'état d’urgence est entré en vigueur lundi dans trois provinces d’Egypte secouées par des violences meurtrières, les pires depuis l'élection du président Mohamed Morsi qui a appelé à un dialogue avec l’opposition en fin de journée pour tenter de désamorcer la crise. Ce lundi, un nouveau décès est survenu dans des affrontements entre manifestants et policiers, place Tahrir, au Caire. Il a été mortellement atteint à la tête par un tir de chevrotine alors que les manifestants jetaient des pierres sur les policiers, qui répliquaient par des gaz lacrymogènes aux abords de la place et sur un pont y menant.
Dans un discours à la nation dimanche soir, le chef de l’Etat Mohamed Morsi a convié les représentants des forces politiques, de l’opposition comme de partis le soutenant, à discuter à 18 heures locales (17 heures en France) au palais présidentiel au Caire.
Le parti Al-Dostour du Prix Nobel de la paix Mohamed el-Baradei, l’ancien patron de la Ligue arabe Amr Moussa et le troisième homme de la présidentielle de l’an dernier, Hamdeen Sabbahi, ont ainsi été invités, tout comme le Parti de la Liberté et de la Justice (PLJ), la formation islamiste de Mohamed Morsi. Le Front du salut national (FSN), principale coalition de l’opposition dont ElBaradei, Moussa et Sabbahi sont les figures de proue, doit se réunir en début d’après-midi pour déterminer sa réponse à l’invitation de Mohamed Morsi, a indiqué l’un de ses membres à l’AFP.