Si tout se passe bien au Congrès, les 11 millions de sans-papiers vivant dans la plus parfaite illégalité aux Etats-Unis, souvent depuis des décennies, pourraient être bientôt légalisés. Barack Obama, qui promet une «vaste reforme de l'immigration» depuis 2008, tiendrait là le grand accomplissement de son second mandat. Un groupe «bipartisan» de huit sénateurs démocrates et républicains a présenté hier des propositions permettant à tous les clandestins présents sur le territoire américain d'obtenir un «statut probatoire» qui les autoriserait à vivre et travailler légalement.
Ce compromis demande simplement aux clandestins de se déclarer auprès du gouvernement et de faire repentance sous forme d'une «amende» et du versement des «impôts» auxquels ils ont échappé. Un contrôle de police serait aussi effectué pour exfiltrer les «criminels», promis à l'expulsion - comme c'est déjà le cas. Barack Obama sera aujourd'hui au Nevada, un Etat où les Latinos représentent 27% de la population, pour rappeler qu'il compte bien faire de ce thème une priorité de son mandat.
Garde-fous. Permettre la légalisation d'un si grand nombre de clandestins serait «vraiment une très grande première» souligne Mary Giovagnoli, directrice de l'Immigration Policy Center, un think tank qui plaide depuis longtemps en vain à Washington pour une telle réforme. «Le précédent programme majeur de légalisation de sans-papiers remonte