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Libération
TRIBUNE

Israël : à quoi peut (vraiment) servir un parti centriste ?

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publié le 29 janvier 2013 à 19h06

Les résultats des récentes élections parlementaires sont bien évidemment réjouissants mais, en même temps, préoccupants.

Le motif principal de satisfaction tient au fait que les dérives racistes et arrogantes des partis de droite, par l’exploitation cynique et démagogique de slogans prétendument patriotiques, ont non seulement été enrayées par ces résultats mais ont suscité, en outre, leur rejet incontestable de la part des électeurs. La déroute de la formation unifiée de Nétanyahou et de Lieberman - union qui a accentué les fondements droitiers et extrémistes de leurs deux partis et encouragé les éléments irrédentistes des partis religieux - a non seulement démontré l’erreur politique et tactique commise par le Premier ministre, qui a pris cette initiative peu sensée d’un point de vue électoral, mais encore démenti l’allégation ressassée de la droite d’incarner fidèlement la volonté populaire qui, à l’en croire, ne ferait pas confiance aux intentions pacifiques des Palestiniens et adhérerait au droit inaliénable du peuple juif sur toute la terre d’Israël. De son côté, la classe moyenne et les laïcs israéliens, au cours de la protestation sociale de l’été 2011, ont manifesté une énergie impressionnante et trouvé le courage de se libérer des intimidations hystériques et de la morgue de Nétanyahou pour ouvrir une autre voie possible.

Mais il ne faut pas verser dans l'euphorie, même si, du point de vue du climat général, Israël semble redevenu plus humain et plus désireux de paix