Un adversaire indomptable s’est invité au beau milieu de la contre-offensive menée par l’armée française dans le Nord-Mali contre les groupes islamistes armés : la météo. Hier, le vent qui charrie et disperse le sable du Sahara dans toute la région a entravé la bonne marche de l’assaut lancé, dans la nuit de mardi à mercredi, sur Kidal. Après la prise coup sur coup, et en à peine trois jours, de Gao et de Tombouctou par les forces de l’opération «Serval», cette localité restait la dernière des villes symboles du Nord-Mali aux mains des jihadistes.
Selon un scénario désormais bien rodé, les forces spéciales embarquées à bord d'hélicoptères avaient décollé en pleine nuit de l'aéroport de Gao, où des renforts et du matériel ont été quotidiennement acheminés depuis ce week-end. Direction Kidal, à 400 km plus au nord. «Notre objectif est d'imprimer un tempo suffisamment rapide pour continuer de surprendre notre adversaire», indiquait hier une source militaire. Pour y parvenir, les stratèges de l'opération Serval avaient donc décidé de repasser à l'offensive sans attendre la montée par la route de colonnes de blindés - une manœuvre qui aurait nécessité plusieurs jours. L'aéroport a, semble-t-il, été repris très vite, et les commandos français se sont attelés au déblayage du tarmac. A Gao et à Tombouctou, les islamistes avaient disposé au beau milieu de la piste des blindés ravis à l'armée malienne pour empêcher l'atterrissage des aéronefs français.
«Avec cette opération