La Corée du Sud a réussi mercredi à placer un satellite en orbite, faisant ainsi son entrée dans le club fermé des puissances spatiales asiatiques quelques semaines seulement après le lancement d’un engin nord-coréen qui a valu à Pyongyang des sanctions élargies à l’ONU.
Le lanceur de 140 tonnes KSLV-I (Korea Space Launch Vehicle) de conception russo-coréenne s’est élevé à 16 heures (8 heures en France) de la base de Naro (sud) et a poursuivi sa trajectoire pendant neuf minutes avant de libérer le satellite STSAT-2C, destiné à recueillir des données sur les radiations cosmiques. Les scientifiques et les officiels réunis au centre spatial de Naro ont salué l’exploit avec force applaudissements et accolades.
«La fusée a victorieusement mis le satellite scientifique sur son orbite», a déclaré à la presse le ministre des Sciences Lee Ju-Ho, évoquant un «succès pour tout le peuple» sud-coréen. La mise à feu avait été reportée en octobre puis fin novembre pour cause de problèmes techniques sur le premier étage russe puis sur le deuxième étage sud-coréen. «Ce succès relance totalement le programme spatial du pays» dont le «principal moteur est le prestige national», a estimé un spécialiste, Morris Jones.
Séoul devancée par Pyongyang
La Corée du Sud ambitionne de développer d’ici à 2021 une fusée de trois étages 100% sud-coréenne capable d’emporter une charge de 1,5 tonne. Ses deux premiers essais s'étaient soldés par des échecs. Or cette troisième tentative sud-coréenne était l