Nouveau revirement dans la politique des Pays-Bas en matière de drogues douces : l'accès aux bars à joints, les 650 coffee shops du pays, ne sera finalement pas interdit partout aux «touristes de la drogue». Les amateurs de fumette étrangers pourront continuer d'acheter de l'herbe et du haschich à Amsterdam, Rotterdam, Haarlem et de nombreuses villes qui n'ont pas l'intention d'imposer le wiet pass, la «carte cannabis».
Le sésame, lancé en mai dans les villes des trois provinces du sud du pays, frontalières avec la Belgique et l'Allemagne, visait à limiter l'accès des coffee shops aux seuls résidents néerlandais. Il devait être strictement réservé aux habitants du pays, censés s'inscrire dans le coffee shop de leur choix pour se le voir délivrer. Une tracasserie dénoncée par les gérants de coffee shops, mais aussi des partis de gauche. Les travaillistes du PVDA en ont fait un argument de campagne avant les législatives de septembre. Ils ont promis de revenir sur la mesure, qui devait être généralisée dans tout le pays le 1er janvier. Un compromis a été trouvé avec les libéraux, avec lesquels les travaillistes partagent désormais le pouvoir. Pour faire plaisir à Mark Rutte, le Premier ministre libéral, la carte cannabis n'est pas tout à fait morte, et aucune loi ne l'a officiellement enterrée.
Sur le papier, les intentions du gouvernement restent inchangées. Il est toujours question de lutter contre les nuisances générées par le «narcotourisme» : afflux de j