La nuit s’est déroulée sans incidents à Tombouctou, au lendemain du pillages de dizaines de boutiques appartenant à la communauté arabe, après la reconquête de cette ville mythique du nord du Mali par les soldats français et maliens, a constaté mercredi un journaliste de l’AFP. Aucune explosion ni coup de feu n’a retenti dans la nuit.
Les habitants se plaignent de l’augmentation des prix de la nourriture et les réseaux de téléphonie fixe et mobile, sabotés par les groupes islamistes armés avant leur fuite, restent inopérants. Mais l'électricité a été rétablie, quatre heures par jour, dans la matinée. L’armée malienne poursuit ses opérations de sécurisation, à la recherche de mines et d’armes abandonnées par les islamistes, mais aussi d'éventuels combattants qui seraient restés en ville.
«Nous avons mis en place un dispositif pour informer le public que l'armée est là. Nous passons dans les quartiers avec des tam-tam et des mégaphones pour inviter la population à nous informer à tout moment de la présence de tout suspect», a expliqué à l'AFP le colonel malien Keyba Sangalé, commandant de la région militaire de Tombouctou. Les hommes du colonel Sangalé ont dû intervenir mardi pour éviter à un homme, soupçonné d'être un islamiste, d'être lynché par une foule en furie.
Cette dernière a ensuite pillé et vandalisé des dizaines de boutiques appartenant, selon les habitants, à «des Arabes» accusés d'avoir soutenu les islamistes, qui ont multiplié les exactions et dest