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Libération

Un feu de Bengale aurait causé l'incendie meurtrier au Brésil

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Le drame a causé la mort de 234 personnes. La direction de l'établissement, surpeuplé au moment des faits, est mise en cause, ainsi que le groupe et son spectacle pyrotechnique mal maîtrisé.
Devant la boîte de nuit «Kiss» à Santa Maria, le 29 janvier, trois jours après l'incendie. (Photo Jefferson Bernardes. AFP)
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publié le 30 janvier 2013 à 8h06

Un feu de Bengale bon marché réservé à un usage extérieur serait à l'origine de l'incendie qui a fait 234 morts dimanche dans une discothèque du Brésil, où plusieurs villes ont annoncé des contrôles sévères de ces établissements. Le bilan du drame a été révisé mardi à la hausse, à 234 morts contre 231 précédemment. Et sur plus de 116 blessés, «75 sont en danger de mort», selon le ministre de la Santé, Alexandre Padilha.

Les musiciens du groupe qui se produisait sur scène à l'intérieur de l'établissement «ont acheté un feu de Bengale très bon marché en sachant qu'il devait exclusivement être utilisé en plein air», a déclaré Marcelo Arigony, commissaire de police de Santa Maria où a eu lieu le drame. «Ils le savaient et ont utilisé ce modèle destiné à l'extérieur pour faire des économies», «parce qu'il était bon marché», a-t-il ajouté.

Ces déclarations confirment la version de plusieurs témoins, selon lesquels le chanteur du groupe, actuellement en garde à vue, aurait provoqué l’incendie en jetant un feu de Bengale, ce qu’il nie. Le commissaire a également relevé d’autres facteurs ayant contribué à la tragédie, comme le défaut d'éclairage de sécurité, les revêtements inflammables des murs et plafonds ou des extincteurs inopérants.

Discothèque surpeuplée

La discothèque, remplie d'étudiants, était surpeuplée au moment de l'accident selon les autorités brés