La bataille entre Israël et le Hezbollah pour le contrôle des armes sensibles syriennes a commencé. A preuve le bombardement, mercredi à l'aube, d'un convoi venant de Syrie, même si Damas affirme qu'il s'agissait en fait d'un centre de recherche militaire situé entre la capitale et la frontière libanaise. Comme Tel-Aviv se refuse à démentir ou confirmer officiellement ce genre d'activités, ce sont des «sources de sécurité» qui ont fait office de porte-parole. Selon elles, le raid israélien a bien visé, à la frontière syro-libanaise, un convoi d'armes à destination du Hezbollah (Libération d'hier).
«Echec». De son côté, l'armée syrienne a fini par annoncer mercredi soir qu'un avion de combat israélien avait «directement bombardé un centre de recherche sur l'amélioration de la résistance et l'autodéfense […] dans la province de Damas», tuant deux personnes et en blessant cinq autres. L'attaque rappellerait alors celle de 2007 contre un réacteur nucléaire en construction dans l'est du pays, implicitement reconnue par la suite par Tel-Aviv. Le ministère syrien des Affaires étrangères a par ailleurs protesté auprès des Nations unies, dénonçant «l'échec du Conseil de sécurité à s'acquitter de sa responsabilité pour empêcher cette grave attaque israélienne, qui fait peser d'énormes risques sur la stabilité du Moyen-Orient et la sécurité mondiale».
La Russie, soutien indéfectible du régime syrien, auquel elle vend l'essentiel de ses armes, a