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Au Sénat, Chuck Hagel sommé de s’expliquer sur l’Iran et Israël

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états-Unis . L’audition du transfuge républicain proposé par Obama au secrétariat à la Défense a viré, jeudi, à l’interrogatoire.
publié le 3 février 2013 à 21h06

Sauf embuscade de dernière minute, Chuck Hagel pourrait être confirmé dès cette semaine au poste de secrétaire à la Défense. Les démocrates, majoritaires au Sénat, se sont dits prêts pour la plupart à soutenir le candidat républicain choisi par Barack Obama pour succéder à Leon Panetta. Côté républicain, à ce jour, seulement 2 sénateurs (sur 45) ont indiqué vouloir voter pour le transfuge.

Si la Maison Blanche a bon espoir d'imposer son prétendant, l'audition de Chuck Hagel jeudi au Sénat a pourtant révélé un esprit de clocher particulièrement effarant, rappelant les contraintes qui pèseront sur le second mandat d'Obama. Pendant une journée entière, l'aspirant secrétaire à la Défense s'est vu bombarder de questions sur son soutien à Israël, son adhésion à la doctrine nucléaire et son hostilité à l'Iran. Selon un décompte du Washington Post, la guerre en cours au Mali (où l'armée américaine apporte tout de même un soutien logistique aux Français) n'a été évoquée qu'une seule fois en sept heures d'audition. La guerre civile en Syrie et ses 60 000 morts ont été mentionnés 18 fois.

Sans cesse, les sénateurs sont revenus sur Israël (record absolu avec 178 citations) et sur l'Iran (169 mentions) pour faire ravaler à Hagel tous ses propos passés jugés trop critiques envers l'Etat hébreu ou trop conciliants avec Téhéran. Comme l'a bien résumé Michael Cohen, dans le Guardian, toute cette journée d'inquisition est revenue en substance à la question : «Israël est-il