Non coupables. C’est ce qu’ont plaidé samedi cinq des agresseurs présumés de l’étudiante violée dans un bus puis agressée sexuellement avec une barre de fer en décembre à New Delhi. Un sixième accusé, qui serait âgé de 17 ans, sera jugé devant un tribunal pour enfant. La jeune femme était morte de ses blessures treize jours après l’agression, tandis que cette affaire sordide a provoqué des manifestations dans tout le pays.
Des traces d’ADN et le témoignage du compagnon de la victime devraient toutefois les confondre. Les accusés majeurs risquent la pendaison au terme de ce procès très médiatisé, qui se déroule devant une nouvelle «cour de justice rapide», avec des procédures accélérées pour les cas de viol dans un pays où la justice est submergée.
Le jugement de cette affaire se déroule sous la pression de l’opinion publique, qui réclame la peine capitale. Mais sera-t-il équitable ? Le juge a imposé le huis clos, ce qui est requis en matière de viol, et a ordonné aux avocats de ne pas communiquer avec les journalistes. Le verdict est attendu dans les prochaines semaines.
Suggestions. Fin décembre, le gouvernement, dépassé par les manifestations spontanées qui ont suivi le martyre de la jeune femme, avait chargé en urgence un comité d'experts de plancher sur des recommandations pour améliorer les lois sur les agressions sexuelles. Le comité avait reçu 80 000 suggestions du public, et proposé une réforme très vaste des lois criminelles. Il préconisait notamment d