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Libération

Après la guerre éclair, les fronts éclatés

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La France entre dans une phase plus complexe, où diplomatie et reconnaissance prennent plus de place.
publié le 5 février 2013 à 21h26

En à peine trois semaines, les groupes jihadistes ont été chassés de Gao, Tombouctou et Kidal par l'armée française, et Paris continue pourtant de renforcer son dispositif militaire au Mali. Ces derniers jours, 500 nouveaux soldats, équipés de blindés, sont arrivés à Bamako, via Dakar, où leur bateau, le Dixmude, avait accosté la semaine dernière. L'opération Serval compte aujourd'hui 4 000 hommes. Le paradoxe n'est qu'apparent. Malgré des premiers succès de taille, «le combat n'est pas terminé», a martelé François Hollande lors de sa visite à Tombouctou, le week-end dernier. De fait, une autre guerre a d'ores et déjà commencé au Mali : celle d'une lutte de longue haleine contre des jihadistes disséminés sur un territoire grand comme une fois et demie la France, constitué partiellement de grandes étendues désertiques difficiles d'accès.

Depuis la prise de Gao et Tombouctou, l’attention s’est focalisée, à juste titre, sur Kidal. A 1 500 km au nord de Bamako, cette localité se situe au pied du massif de l’Adrar des Ifoghas, le sanctuaire historique d’Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi). C’est ici que sont probablement détenus les otages français tombés aux mains de différents groupes de la nébuleuse islamiste au fil des ans. Les forces spéciales, qui contrôlent l’aéroport depuis plusieurs jours, viennent d’être renforcées par deux compagnies de parachutistes (environ 70 hommes). Paris demeure on ne peut plus discret sur leurs activités.

C’est à Kidal également