Les résultats des législatives du 22 janvier et la personnalité de certains nouveaux députés israéliens font des tractations pour former la prochaine coalition gouvernementale un véritable casse-tête.
En obtenant 31 sièges sur 120 à la Knesset, Benyamin Nétanyahou et Avigdor Lieberman, dont la liste unit le Likoud et Israël Beiteinou, doivent piocher parmi les autres formations susceptibles de les rejoindre pour constituer une majorité. Arrivé en deuxième position du scrutin, le parti Yesh Atid (centre) de l’ardent ex-journaliste Yaïr Lapid est courtisé avec insistance. De même que la formation du religieux ultranationaliste Naftali Bennett, la Maison juive, désormais quatrième formation du Parlement.
Lapid et Bennett s’accordent sur ce qui est devenu un point central du marchandage de la nouvelle coalition : l’intégration des haredim (les ultra-orthodoxes) à l’armée et au monde du travail, dont ils restent majoritairement absents. Mais cette petite révolution bute sur la fermeté des deux grands partis ultra-orthodoxes, le Shas et le Judaïsme unifié de la Torah, traditionnellement alliés des formations de droite.
S’ils font front commun sur la conscription des haredim, Naftali Bennett et Yaïr Lapid divergent sur un autre sujet : les négociations avec la partie palestinienne. Pour résoudre le conflit, Lapid s’est déclaré en faveur d’une solution à deux Etats et du démantèlement des colonies isolées. A contrario, il est hors de question pour Bennett de toucher à une seule tuile d