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Libération
Décryptage

Le Premier ministre persiste, Ennahda résiste

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Isolé dans son parti, Jebali réaffirme son souhait d’un gouvernement de technocrates.
publié le 8 février 2013 à 22h32

Au soir des funérailles de Chokri Belaïd, la crise politique persistait en Tunisie et le bras de fer se poursuivait au sommet. Il oppose tout particulièrement le Premier ministre Hamadi Jebali à son propre parti, l’islamiste Ennahda.

Quelle est la situation politique ?

Mis en minorité au sein d'Ennahda, publiquement désavoué par son parti, le Premier ministre a annoncé vendredi après-midi qu'il maintenait sa proposition de former un gouvernement de technocrates. «Je m'en tiens à ma décision […] et je n'aurai pas besoin de l'aval de l'Assemblée. La composition de ce gouvernement est quasiment prête», a-t-il dit à l'agence tunisienne TAP. Au soir du meurtre, le Premier ministre avait unilatéralement décidé de former un nouveau cabinet. «Un gouvernement de compétences nationales sans appartenance politique, qui aura un mandat limité à la gestion des affaires du pays jusqu'à la tenue d'élections dans les plus brefs délais», avait-t-il déclaré.

Vendredi matin, le chef de l'exécutif a reçu Yadh ben Achour, président jusqu'aux élections de 2011 de la Haute Instance pour les réformes politiques. Le juriste, proche de l'opposition, a validé juridiquement sa démarche. La veille au soir, le porte-parole du président de la République, Moncef Marzouki, avait pourtant appelé à ce que le nouveau cabinet soit validé par les députés. Un flou persiste donc autour des possibilités offertes par la «petite Constitution», qui régit l'organisati