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Libération
TRIBUNE

Gagner la paix au Mali

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publié le 10 février 2013 à 19h06

Au Mali, l’intervention militaire est en passe d’atteindre ses buts : l’intégrité territoriale du pays est en train d’être restaurée ; les populations, et notamment les femmes, maintenues sous le joug des groupes extrémistes, retrouvent une liberté perdue. Avec François Hollande, Laurent Fabius et Jean-Yves Le Drian, j’ai touché du doigt lors de notre déplacement à Tombouctou cette liberté retrouvée. Le Mali a évité l’effondrement, mais les raisons qui ont amené le pays au bord du gouffre - la pauvreté entre autres - n’ont pas disparu. Ce défi du développement et de la démocratie est en premier lieu celui des Maliennes et des Maliens. Mais il est aussi celui de la communauté internationale. Il n’y a pas de développement sans sécurité, il n’y aura pas de sécurité durable sans développement.

Deux obstacles immédiats sontsur le point d’être levés. Le premier était la partition du pays qui empêchait de mener tout projet de développement au nord du pays. Le second était le blocage politique à Bamako depuis le coup d’Etat de mars. L’adoption fin janvier par l’Assemblée malienne de la feuille de route politique ouvre la voie à un dialogue intermalien et à l’organisation d’élections en juillet. C’était une condition préalable à la reprise de l’aide européenne et française. Il s’agit maintenant de répondre aux urgences, tel le rétablissement de l’eau et de l’électricité à Tombouctou, et d’accompagner la remise en route progressive des services de base en matière de santé ou d’éducatio