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Libération
Récit

Oscar Pistorius, de la piste aux étoiles à la piste criminelle

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L’athlète handicapé, star sud-africaine et figure olympique, aurait tué sa petite amie hier à Pretoria.
Oscar Pistorius aux JO de Londres, en août 2012. (Photo David Gray. Reuters)
publié le 14 février 2013 à 21h46

Oscar Pistorius déclarait il y a trois ans lors d'un entretien à Libération qu'il était favorable à la peine de mort «pour les crimes de sang, car cela m'affecte beaucoup». Le voilà depuis hier inculpé d'homicide volontaire pour avoir tué sa compagne du moment, la top-model Reeva Steenkamp, retrouvée morte à son domicile dans la nuit de mercredi à jeudi avec quatre balles de 9 mm, trois dans la tête et une dans la main, tirée avec un pistolet enregistré au nom de Pistorius. Arrêté à l'aube, il sera présenté dès ce matin, à 9 heures, à la Cour de justice.

Ce Sud-Africain de 26 ans, né sans péronés et amputé des tibias alors qu'il n'avait que 11 mois, avait pratiquement franchi toutes les embûches de la vie jusqu'à devenir une superstar. Son monde féerique s'est écroulé en un instant dans sa villa hyperprotégée de Silver Woods, un quartier entouré de murs de cinq mètres situé dans la banlieue de Pretoria, capitale de l'Afrique du sud. «La vie est belle pour moi, nous affirmait-il lors de notre rencontre. Mais je vis dans un autre monde. J'ai l'impression qu'un jour je vais me réveiller et que quelqu'un me dira : "Allez, au revoir ! Merci d'être venu !"»

Tir. Premier athlète amputé des deux jambes à pouvoir disputer les Jeux olympiques chez les valides, «Oz» est connu pour son caractère sanguin. Il l'avait prouvé lors des Jeux paralympiques de Londres en août après une déclaration haineuse envers un adversa