Plus de 300 civils, dont des femmes et des enfants, ont été enlevés en deux jours dans le nord-ouest de la Syrie, rapportent samedi une ONG et des habitants, des rapts ayant un caractère confessionnel sans précédent depuis le début du conflit.
Ces enlèvements, impliquant pour la première fois un grand nombre de femmes et d’enfants, ont commencé jeudi, lorsque plus de 40 civils des villages chiites d’al-Foua et Kafraya dans la région d’Idleb ont été kidnappés par un groupe armé. Quelques heures après, plus de 70 personnes originaires de villages sunnites étaient enlevées par des groupes pro-régime.
Par la suite, des dizaines de sunnites, notamment des villages de Saraqeb, Bennech, et Maaret al-Noomane, ont été enlevés par les groupes pro-régime, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
«En deux jours, le nombre de personnes enlevées a augmenté jusqu'à dépasser les 300 personnes», explique Rami Abdel Rahmane, président de l'organisation basée au Royaume-Unis et qui s'appuie sur un large réseau de militants, de médecins et d'avocats à travers le pays.
La majorité des rebelles combattant le régime sont des sunnites, tandis que le clan du président Bachar al-Assad est alaouite, une branche du chiisme.
Un habitant de 29 ans du village d’al-Foua a également rapporté l’enlèvement de centaines de sunnites après le rapt de plus de 40 chiites, tout en précisant que les femmes et enfants sunnites avaient été par la suite libérés.
D'après lui, les enlèvements sont fré