Une tentative d'assassinat contre un candidat, un autre en grève de la faim et, au final, un scrutin présidentiel, aujourd'hui, joué d'avance au profit du président sortant, Serge Sarkissian, du Parti républicain. «Pour la première fois de l'histoire de l'Arménie postsoviétique, il n'y a absolument aucun doute sur les résultats, reconnaît d'emblée Sergey Minasyan, politologue à l'Institut du Caucase d'Erevan. Ce scrutin n'est concurrentiel que formellement. En réalité, le candidat du pouvoir n'a absolument aucun rival sérieux.» Sarkissian a effectivement fait campagne dans un vide politique puisque ses plus sérieux concurrents ont abandonné la course, à la fin de l'année dernière. Selon Andrei Arachev, de l'Institut des études orientales à Moscou, les candidats de l'opposition, Gagik Tsarukian (Arménie prospère) et Levon Ter Petrossian (Congrès national arménien) se sont retirés pour des raisons différentes, mais essentiellement parce que le pouvoir leur a fait comprendre que leurs chances de gagner étaient nulles.
Soulèvement. En 2008, l'Arménie avait vécu un soulèvement suite à un scrutin jugé frauduleux. Levon Ter-Petrossian, le premier président de l'Arménie postsoviétique, s'était vu refuser un second tour contre Serge Sarkissian, alors Premier ministre et candidat du pouvoir, alors qu'il avait rassemblé le nombre de voix nécessaires. Il avait mobilisé des dizaines de milliers de manifestants, qui n'avaient pas quit