Le président sortant d’Equateur, Rafael Correa, l’un des leaders de la gauche latino-américaine, a exhorté dimanche son peuple à choisir son «destin» en votant massivement aux élections générales, un scrutin dont il est le grand favori.
Au pouvoir depuis 2007, Rafael Correa, résolu à marquer une dernière fois de son empreinte ce pays de 15 millions d’habitants, a déposé son bulletin, tôt dans la matinée, dans une école du nord de Quito, assiégée par une forêt de micros.
«Décidons de notre futur. Que ce soit une fête nationale, démocratique. Notre destin est entre nos mains», a lancé le dirigeant socialiste, décontracté et souriant, en veste noire et chemise blanche.
Au pouvoir depuis six ans, cet économiste de 49 ans, crédité d’une très large avance face à une opposition éclatée, devrait obtenir dès le premier tour, sauf coup de théâtre, un mandat supplémentaire jusqu’en 2017, le dernier que lui autorise la loi.
Dirigeant charismatique et populaire, Rafael Correa devancerait nettement le banquier conservateur Guillermo Lasso, principal rival parmi sept candidats, avec plus de 60% d’intentions de vote, selon les derniers sondages publiés la veille.
A l’occasion de ce scrutin, ouvert à 7 heures à 17 heures (13 heures à 23 heures en France), les électeurs désignent également leurs 137 représentants au parlement, où le parti du président, Alianza Pais, ne dispose que d’une majorité relative.
Durant toute la campagne, ce fervent catholique a sillonné le pays des Andes à la for