La renaissance du Mali passera par le patrimoine culturel. La reprise des villes de Gao et de Tombouctou marque une étape vers la reconstruction de ce pays. Mais les violences de ces derniers jours rappellent combien le chemin sera long. La situation humanitaire reste critique, la population est en deuil et divisée, marquée par les privations de la guerre et plusieurs mois d’un régime de terreur. Comment reconstruire et par où commencer ?
La renaissance du Mali passera notamment par la culture. L’Unesco réhabilitera les mosquées et les mausolées détruits. La France, qui apporte son aide à la protection du territoire du Mali, appuiera la reconstruction de ce patrimoine - qui demande la mobilisation de l’Afrique et de toute la communauté internationale.
La culture n’est pas un luxe. Elle est la clé de l’identité et de l’unité de la société malienne. Le patrimoine incarne la fusion des différents éléments de la diversité culturelle du Mali. C’est une force de cohésion indispensable à la réconciliation. Les trois mosquées et seize mausolées de Tombouctou, comme le tombeau des Askia à Gao, inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco, sont porteurs de l’histoire d’un peuple, et c’est pour cette raison que les troupes d’Ansar ed-Dine, sitôt ces villes prises, ont décidé de les saccager. Ils l’ont fait délibérément pour assujettir la population et diviser la société.
Réhabiliter ces sites n’est pas qu’une réparation matérielle : c’est montrer que le terrorisme n’est pas une fatalité. C’