La justice belge a rejeté lundi la demande de remise en liberté sous surveillance d'un bracelet électronique introduite par le meurtrier pédophile belge Marc Dutroux, en raison notamment du risque de récidive de l'homme «le plus détesté» de Belgique.
Le tribunal d'application des peines (TAP) de Bruxelles a rendu une décision sans surprise, deux semaines après une audience à huis-clos au cours de laquelle Marc Dutroux, condamné à la perpétuité en 2004, avait personnellement plaidé le droit de pouvoir purger sa peine à domicile sous surveillance électronique. «Il n'y a pas lieu d'octroyer une mesure de surveillance par un bracelet électronique», a déclaré la présidente du TAP dans un arrêt rendu devant une cinquantaine de journalistes belges et étrangers.
Dans son arrêt, la magistrate a détaillé pour la première fois le déroulement de l'audience à huis clos du 4 février dernier, au cours de laquelle «l'homme le plus détesté de Belgique» avait formellement plaidé le droit de pouvoir purger le reste de sa peine à domicile sous surveillance électronique.
Le tribunal a souligné «l'absence de perspective de réinsertion» de Dutroux. Le TAP a suivi les avis négatifs rendus par les psychiatres, l'administration pénitentiaire et le parquet. Le projet de réinsertion de Marc Dutroux, 56 ans, a été jugé n