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La via royale pour la gauche ?

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Après une campagne aux relents de populisme, l’Italie vote dimanche et lundi. Grand favori, le leader du Parti démocrate, Pier Luigi Bersani, devrait l’emporter et hériter d’un pays en crise.
publié le 18 février 2013 à 20h56

Les élections législatives italiennes de dimanche et lundi devraient tourner la page sur dix-huit ans de berlusconisme et marquer enfin une véritable alternance. Certes, déjà par deux fois pendant ces deux décennies de pouvoir du Cavaliere, le centre gauche avec Romano Prodi avait été aux commandes, mais paralysé par des majorités étriquées et ses rivalités internes.

Laboratoire. Grand favori des sondages, même si son avance s'est considérablement réduite au fil de la campagne, le Parti démocrate (PD) devrait remporter la mise. Adoubé par le vote des primaires, son leader, l'ancien communiste Pier Luigi Bersani, exprime le meilleur de cette culture réformiste et pragmatique du défunt PCI telle qu'elle se manifestait dans l'Emilie rouge dont il est originaire. Il semble pourtant avoir bien du mal à concilier dans ses propositions rigueur économique et mesures sociales. En outre, une fois vainqueur, il risque lui aussi d'être contraint à un continuel grand écart politique, avec un PD composite où se mêlent catholiques et militants d'une gauche plus radicale, sans parler d'éventuelles alliances. La prime de majorité prévue par la loi électorale est calculée sur une base nationale pour l'Assemblée, mais régionale pour le Sénat, et la gauche pourrait ne pas y avoir la majorité. Ce scrutin, avec toutes ses inconnues, n'en est pas moins crucial pour l'avenir de l'Italie, et par là même de l'Union européenne.

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