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Libération

A Gaza, le Hamas veut imposer le hijab à la fac

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Les ONG dénoncent de nouvelles atteintes aux droits des femmes, cibles des islamistes depuis 2007.
Une Palestinienne dans une mosquée de fortune, en novembre à Gaza. (REUTERS)
publié le 20 février 2013 à 21h16

«C'est une nouvelle tentative d'islamisation de la société», constate Khalil Abu Shammala. Le directeur de l'association des droits de l'homme Al-Dameer réagit à la décision du Hamas d'imposer à Gaza le port du vêtement islamique à toutes les jeunes filles fréquentant l'université Al-Aqsa. La mesure doit entrer en vigueur la semaine prochaine. Dans les faits, la nouvelle directive ne va rien changer.

Plus de 90% des étudiantes de Gaza ont déjà adopté la tenue composée du hijab (le foulard islamique) et du long manteau droit et sombre tombant jusque sur les pieds, qui dissimule leurs formes aux regards supposés concupiscents de leurs collègues masculins. Si quelques jeunes filles s’aventurent encore en pantalons - entraperçus sous de larges tuniques - dans les rues du petit territoire palestinien, on estime à seulement 3% celles qui ne se couvrent pas les cheveux. Ces dernières années, le niqab, ce voile intégral faisant disparaître le visage, est également en constante augmentation. Les formes noires et anonymes font désormais partie intégrante du paysage urbain de Gaza.

Couples. Mais, davantage que la nouveauté de la mesure décidée par le Hamas, c'est son caractère obligatoire qui choque les Palestiniennes. «Ces jeunes filles ne veulent pas qu'on leur dicte leur manière de se vêtir et de respecter leur religion», relève Khalil Abu Shammala.

Le directeur d’Al-Dameer constate que, depuis la prise du pouvoir par le Hamas en