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Libération

Washington lassé du piratage étranger

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La Maison Blanche prévoit de nouvelles sanctions contre les pays hostiles.
publié le 20 février 2013 à 21h06

Officiellement, ce n’est pas encore la «cyberguerre», mais on n’en est pas loin. Hier, la Maison Blanche devait révéler de nouvelles mesures pour lutter contre les attaques informatiques venant de pays étrangers, notamment de la Chine. L’administration Obama envisage toute une panoplie de possibles amendes et de nouvelles sanctions commerciales dans le cas où une nation serait formellement identifiée comme étant à l’origine des actions de piratage informatique.

Le rapport publié lundi par la société Mandiant, qui présente l'armée chinoise comme l'un des principaux hackers de la planète, visant principalement les entreprises et les agences du gouvernement américain depuis 2006, n'a ainsi fait que renforcer les inquiétudes de Washington. Après les premières révélations sur les piratages chinois contre le New York Times ou le Wall Street Journal, Obama avait fait part de ses craintes lors de son discours sur l'état de l'Union, le 12 février. «Nous savons bien que des pays et des sociétés étrangères volent les informations de nos entreprises, avait alors souligné le Président. Mais, désormais, nos ennemis cherchent aussi à saboter notre réseau énergétique, nos institutions financières et nos systèmes de contrôle du trafic aérien.»

Dès le lendemain, évoquant «les menaces économiques et sécuritaires», et regrettant la lenteur du Congrès à légiférer, Barack Obama avait signé un décret présidentiel. Le texte appelait à une coopération étroi