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Libération

En Chine les drones font leur chemin dans les esprits

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publié le 21 février 2013 à 21h06

Le jour où le gouvernement chinois enverra ses drones à l'étranger tuer des «criminels», voire des «terroristes» ouïghours ou tibétains, n'est peut-être pas si éloigné. Liu Yuejin, le chef de la section antidrogue de la police chinoise, a révélé mardi au journal Global Times que, pour la première fois, la Chine a sérieusement envisagé d'utiliser un de ses drones en Birmanie. La cible : un baron de la drogue birman, Naw Kham, suspecté du meurtre, fin 2011, de 13 marins chinois sur le Mékong, fleuve qui délimite en partie la frontière sino-birmane. Le drone, a raconté Liu, devait être prévu pour frapper le repaire supposé du fugitif. Finalement, Naw Kham a été arrêté en avril par un commando sino-laotien dans les jungles du Triangle d'or. Condamné à mort peu après en Chine, il attend son exécution.

Le haut responsable de la police chinoise n’a pas expliqué pourquoi l’option du drone n’a pas été menée à terme. Problème diplomatique ou technique ? Les drones de Pékin utilisent le tout nouveau système de GPS national Beidou, qui n’est peut-être pas très au point. La Chine dispose de deux types de machines, copiées sur les modèles américains Reaper et Predator. Elles ont été exposées pour la première fois l’an dernier au Salon de l’aéronautique de Zhuhai. Leur prix concurrentiel pourrait convaincre de nombreux pays d’acquérir cet arsenal destiné à l’observation ou à l’assassinat ciblé. Selon la presse spécialisée, Pékin disposerait aussi d’un grand modèle