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Libération

La guerre s’incruste dans le nord

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Les groupes jihadistes résistent, comme à Gao, où des tirs d’obus ont eu lieu.
par Blandine Le Cain
publié le 21 février 2013 à 20h16

La France peut s’attendre à une deuxième phase difficile de son intervention militaire au Mali, après avoir rapidement bouté les islamistes hors des cités qu’ils contrôlaient. Les violences qui ont marqué le nord du pays, hier, le confirment. A Gao, la plus grande ville du nord, des tirs à l’arme lourde ont été entendus dans la nuit de mercredi à jeudi.

Des combats impliquaient des soldats nigériens venus en renfort des forces françaises à des combattants jihadistes infiltrés dans la ville. Ils se sont poursuivis toute la journée d’hier, entre soldats maliens et

«une quarantaine d’islamistes»

venus de villages alentour, selon une source militaire. Les lieux d’affrontements se situaient aux entrées nord et sud de la ville, mais aussi dans le centre, près de la mairie et du palais de justice, qui a pris feu.

Explosion. Gao, auparavant bastion du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique (Mujao), a été repris le 26 janvier par les forces franco-maliennes. Des combats y ont déjà opposé des islamistes et des soldats français et maliens le 9 février, au lendemain de deux attentats-suicides près d'un poste de contrôle, les premiers au Mali. Hier, le Mujao a affirmé avoir envoyé des combattants à Gao pour «libérer la ville de tous les mécréants», insistant sur leur détermination. «Si l'ennemi est plus fort, nous allons reculer pour mieux revenir, jusqu'à la libération de Gao», a-t-il fait savoir en ajoutant qu'il cib