Le gendre du roi d’Espagne, Iñaki Urdangarin, a comparu une nouvelle fois samedi devant un juge des Baléares chargé d’une enquête sur un scandale de corruption, qui éclabousse la famille royale et se rapproche dangereusement du cœur de la monarchie.
Iñaki Urdangarin, un ancien champion olympique de handball reconverti en homme d’affaires, âgé de 45 ans, a parcouru à pied, vêtu d’un manteau gris et d’une écharpe rayée, accompagné de son avocat, les quelques mètres séparant sa voiture de l’entrée du tribunal de Palma de Majorque.
L'époux de la fille cadette du roi Juan Carlos, l'infante Cristina, est soupçonné d'avoir détourné plusieurs millions d'euros d'argent public via l'institut Noos, une société de mécénat qu'il a présidée entre 2004 et 2006. Mais devant le juge José Castro, Iñaki Urdangarin a tenu samedi à éloigner le soupçon de la Maison royale.
L'enquête se rapproche du Roi
«Je déclare que la Maison royale n'a pas donné son avis, ni conseillé, autorisé ou soutenu les activités que je menais pour l'Institut Noos», a-t-il déclaré avant sa déposition. Il dément ainsi le compte-gouttes de révélations déversé cette semaine par la presse, via des courriers électroniques qui lui sont attribués, semblant indiquer que le roi Juan Carlos avait soutenu son gendre, et suivi de près sa carrière d'homme d'affaires.
Interrogé il y a une semaine par le même juge, son ex-associé, Diego Torres, soupçonné comme lui dans cette affaire, aurait livré ces courriers au magistrat. Ces